Homélie du 7e dimanche de Pâques, frère Pierre-Alain MALPHETTES, OP

 

Aujourd’hui, frères et sœurs, nous venons d’entendre la grande prière sacerdotale de Jésus.

Les disciples ont déjà vu prier Jésus

Ici c’est un peu différent :

Jésus prie, à haute voix, devant eux :

-et c’est pour eux qu’il prie

-c’est aussi pour ceux qu’ils évangéliseront.

C’est assez étonnant !

Jésus leur révèle la destinée finale de sa mission : une profonde intimité entre le Père et le Fils !! dans laquelle nous sommes invités à pénétrer.

Par définition, l’intimité, c’est quelque chose

*d’un peu secret,

*de très personnel,

*d’un peu unique,

Qui est pour tout le monde, ici.

Et en effet, je crois, que :

*cette communion,

*cet appel à la communion,

*ce désir de Jésus d’établir la même communion avec nous, que celle qu’il a avec son Père, Jésus y tient beaucoup.

Elle est même le cœur de sa mission, notre destinée finale.

 

Dans une vie chrétienne habituelle, cette aspiration peut prendre des formes différentes :

Il réalise

*avec quelques rares amis

*dans une famille

*avec l’objet de notre amour

* quand on a le même idéal, mais pas sans combat.

Cette communion, elle a ses conditions :

-le respect de l’autre,

-la confiance en l’autre,

l’image de la communion entre :

*Dieu qui est Père

*Dieu qui est Fils, Verbe

Chacun a son rôle dans cette communion.

Le Père, *auteur de la création

*aime son Fils

*et lui confie de nous ramener à tout prix auprès de Lui.

Le Fils *aime son Père

*cherche à Lui plaire

*Lui obéit à tout prix

*vient parmi nous

Ils sont profondément unis l’Un à l’Autre et rien ne se fait sans chacun, en permanence

Reconnaissons-le, frères et sœurs,

Tout cela nous parait

* bien lointain

*bien difficile

* hors de notre portée

Et en effet cette tâche relève seulement des personnes divines.

Rappelons-le encore : il s’agit de rien moins que

d’entrer dans la communion des personnes divines.

C’est Dieu qui :

-conduit l’histoire

– conduit notre histoire

–conduit l’histoire du monde.

L’échec Lui est inconcevable.

Il veut arriver à ses fins

même si nous Lui mettons des bâtons dans les roues.

Mais il retombe toujours sur ses pieds

C’est pour cela qu’Il s’est jeté dans la mêlée.                                                                               Il est très ambitieux pour nous.

Alors, et nous ?

Que faire ?

En effet, nous avons notre partie à jouer.

C’est celle de notre humanité que Jésus est venu sauver.

Il nous montre la voie :

*consentir à Sa Personne ;

*à sa présence.

*Lui faire confiance

* Le laisser faire, se laisser conduire, mais sans être spectateur.

C’est-à-dire suivre le Christ

*à travers les évènements

*et les circonstances parfois chaotiques de notre vie.

Regarder la Croix Glorieuse du Christ un peu comme un très beau tableau, de Breughel par exemple :

Au 1er plan : une multitude de petits personnages

une multitude de petites scènes,

tout le monde s’affaire dans un village.

Nous qui contemplons ce tableau, nous voyons en arrière-fond de cette scène,

il y a un paysage grandiose dessiné par l’artiste-peintre, avec maestria. Cette scène d’un village industrieux,

apparaît sur ce fond majestueux qui laisse une impression d’harmonie et de secret équilibre,

notre vie avec le Christ,

avec en toile de fond la Croix avec les Trois Personnes divines.

Dimanche 2 juin 2019

Act. 7, 55-60 ; Apo.22, 12-14. 16-17. 20 ; Jn. 17, 20-26