Dimanche 7 mai 2017

4 ème de Pâques – année A

Frère Alain DURAND

Act. 2, 14a. 36-41 ; 1 P. 2, 20b-25 ; Jn. 10, 1-10

Cet évangile ainsi que la 2de lecture et le psaume (22) reflète la société du temps de Jésus, puisque –ils parlent de brebis et de berger. C’était une société rurale et les gens ont besoin d’images de la situation concrète dans laquelle ils vivent.

Jésus prend donc deux images : l’image du berger et celle de la porte de la bergerie.

Jésus se présente d’abord comme Le berger . Il parle à ses brebis et Il les connaît par leur nom. C’est pour cela que les brebis l’écoutent. Evidemment, l’image de la brebis à l’heure actuelle n’est pas toujours flatteuse. C’est une image grégaire lorsque l’on traite les personnes de moutons. Mais Jésus, Lui, appelle chacune par son nom. Cela veut dire que Jésus me prend en compte, moi et pour moi-même. C’est une relation forte et qui n’a rien d’anonyme. C’est aussi Lui qui nous invite et qui marche à notre tête.

Mais il ne s’agit pas seulement de rester parqués dans la bergerie. La vie chrétienne, c’est aussi sortir dans ce monde tumultueux. Et il nous faut, dans ce bruit, entendre une parole intime du Berger.

Jésus se dit aussi La porte . Il invite à passer par Lui pour entrer et sortir. Il n’y a pas d’autre issue que Lui. Et Il nous promet la vie et même la vie en abondance. Nous sommes là dans la surabondance du don. Il nous faut recevoir cette vie surabondante. Et pour cela, il nous est indispensable d’écouter Sa Parole. Dans notre société, il faut ne pas laisser brouiller cette voix, malgré le vacarme.

Dans la seconde lecture, Pierre utilise des mots très forts pour décrire ce Berger unique. Dans sa bouche, on n’a pas trouvé de mensonge. Insulté, il ne rendait pas l’insulte, dans la souffrance, il ne menaçait pas. Et Pierre ajoute qu’Il est mort pour nos péchés, afin que nous vivions pour la justice.

Nous sommes invités à suivre ses traces jusqu’au bout. Vous étiez errants…mais à présent vous êtes retournés vers votre Berger. Il nous faut donc vivre en communion fraternelle avec tous les hommes, quels qu’ils soient.

Nous connaissons la voix du berger. Que nous soyons à même de Le suivre car Il nous connait au plus intime de nous-mêmes.