1er avril 2018

Monseigneur Nicolas SOUCHU

Jn. 20, 1-9

Est-il bien d’annoncer la Résurrection un 1er Avril ? N’est-ce pas une farce ? Est-ce bien la vérité ?

Dans cet évangile, un mot revient régulièrement : apercevoir. On le voit dans la traduction liturgique française. Marie-Madeleine vient au tombeau et s’aperçoit que la pierre est roulée, Jean court et, sans entrer, aperçoit les linges. Pierre entre et aperçoit l’intérieur.   Mais en regardant le texte grec, on se rend compte que ce n’est pas le même verbe qui est employé à chaque fois. On peut donc regarder de plus près.

Marie-Madeleine vient au tombeau de nuit. Que peut-on bien apercevoir de nuit ? Elle constate l’ouverture du tombeau et part prévenir les Apôtres.

Jean arrive en courant mais n’entre pas. Il ne peut, même en se penchant, qu’apercevoir les linges.

Pierre, lui, entre dans le tombeau et voit les linges posés à plat et le suaire roulé, à sa place. Là, il y avait un corps et il n’y est plus. Voilà de quoi constater que ce n’est pas une farce. Le verbe qui est employé à cet endroit est : contempler. Pierre contemple ce qu’il voit.

Lorsque Jean sera entré à son tour : il vit et il crut.

Tous ces témoignages nous montrent que Dieu se révèle là où chacun de nous se trouve.

Parler de la Résurrection un 1er avril n’est donc pas une plaisanterie.