Mercredi 27 décembre 2017

Saint Jean l’Evangéliste

Frère François-Dominique FORQUIN

1 Jn. 1, 1-4 ; Jn. 20, 2-8

En arrivant au tombeau le matin de Pâques, les disciples ont passé une porte, la porte de la vie. Ils sont entrés dans le tombeau comme morts et ils sont ressortis vivants.

Quand on passe une porte, on pose trois actes.

* on sort de…

* on passe la porte : il arrive que ce soit étroit, un narthex…

* on entre dans…

C’est ce qu’on  fait les disciples Pierre et Jean. Ils sont sortis… de leur déception. Ils croyaient que Jésus allait fonder un Royaume selon le monde. Or là, les disciples croient en la parole d’une femme. Ils se déplacent à cause de cette parole. C’est un mouvement extatique : ils sortent d’eux-mêmes et de leur projet.

Quand on est dans une pièce obscure, on tâtonne pour chercher la sortie. On s’approche de la « périphérie » de la pièce comme dirait le Pape François. Allant à la périphérie, on se quitte soi-même. C’est un peu la même chose avec le prochain : ce n’est pas celui qui est proche de moi, c’est celui dont je me fais proche. On vit alors une re-naissance et pour cela il faut sortir de soi.

Sortant du tombeau, les disciples entrent dans une communauté réconciliée. A l’aller, pierre et jean couraient un peu en compétition. Maintenant, ce n’est plus une compétition mais une communion. Il a fallu que Pierre arrive pour que Jean ose entrer dans le tombeau. Mais Pierre a eu besoin de l’élan de Jean pour croire.

Il nous faut donc aller à la périphérie du monde. Passons comme Pierre et Jean la porte de la vie.