homélie du 24e dimanche année B, frère Régis BRON, OP

 

Dimanche 16 septembre 2018

24ème du temps per annum – année B

Aujourd’hui, ici, nous sommes une communauté de frères et de sœurs, une église, en lien avec les autres chrétiens, aux quatre coins du monde.

L’Evangile nous parle de Simon-Pierre, l’un des premiers que Jésus avait appelés. Simon et d’autres ont délaissé leur ancienne façon de vivre pour constituer un groupe disponible auprès du Christ et en mission

Parmi les pêcheurs du Lac de Tibériade, Simon était un chef d’équipe courageux. Avec André son frère et d’autres, il a fait grande confiance à Jésus, il l’a suivi, devinant que ce ne serait pas de tout repos. Pour nous également, la vraie vocation chrétienne est difficile mais source de joie.

Pour Simon, André, Jean et d’autres, après le 1er il y a eu des journées de formation autour du Christ, afin d’écouter et voir son enseignement pratique et décisif : ils ont formé un cercle centré sur Jésus. Et voici la 2ème  partie de l’Evangile. Ils marchent, en ligne, souvent 2 par 2, vers diverses localités puis vers Jérusalem. Et Simon, par exemple dit dire son Credo.

Aux alentours de Césarée de Philippe, Jésus demande aux Apôtres, pas seulement ce que les gens disent qu’Il est, mais : Pour vous, Qui suis-je ? Et Pierre affirme : Tu es le Christ ! Mais il n’est pas bon que cela soit dévoilé à la cantonade. Ce sera une découverte pour ceux qui cherchent vraiment.

Justement, quand Jésus parle de souffrir et de mourir, Pierre lui fait des reproches. Et le Christ dit que cette réaction, c’est agir comme Satan !

Nous aussi, au milieu d’un monde difficile, acceptons de porter avec courage une part de la Croix. Le propre des chrétiens est sans doute la manière exigeante de gérer les conflits. L’épitre de Jacques demande du courage à tous les chrétiens, particulièrement dans le service de tous les défavorisés. Engagez-vous dans le service des pauvres. Car la foi est formelle s’il n’y a pas la charité ! Et déjà  Isaïe prédisait un Messie serviteur, persécuté.

En fait, frères et sœurs, je vois mieux : que Simon-Pierre et nous-mêmes avons toujours de nouvelles périodes dans nos vocations, dans nos réponses spirituelles. Dieu nous appelle encore, à nouveau. Les baptisés conséquents, ainsi que les religieux, les diacres, les prêtres, nous avons des renouveaux au fil de la vie, nous avançons encore, même si cela est faible au niveau d’un diocèse. Le Christ appelle encore. Mais Il ne souhaite pas ceux qui recopient seulement le début du 20ème siècle, ni ceux qui écraseraient d’autorités des pratiques populaires.

Le Christ, par l’Esprit Saint soigne ceux qui, comme Simon-Pierre, progressent après des blocages ! Nous avons à partager des biens, des soins et la foi de ceux qui croient un peu différemment de nous. Rapprochons du Christ, de son intelligence et de sa fidélité. Avançons comme Pierre, avec courage ! Discernons, construisons des ponts et non des murs, relançons nos diverses vocations, sans être persuadés d’être les seuls fidèles authentiques.

Is. 50, 5-9a ; Jc. 2, 14-18 ; Mc. 8, 27-35