Vision du Bienheureux Guala
au moment de la mort de Saint Dominique

Histoire des moniales

L’Ordre des Prêcheurs a commencé par la fondation d’un monastère de femmes, par Saint Dominique, en 1206-1207 à Prouilhe, près de Toulouse.
Il le nomme la « Sainte prédication de Jésus Christ ».
La fondation des frères prêcheurs ou dominicains a lieu 10 ans plus tard à Toulouse. Elle est approuvée par le pape Honorius III en 1216.

Le premier groupe de moniales dominicaines est formé de 9 femmes cathares converties. C’est dire qu’elles ont du forger elles-mêmes leur enracinement monastique, avec l’aide de Saint Dominique, lui-même, chanoine régulier, imprégné des écrits de Cassien.

Nous ne possédons pas les Constitutions des soeurs de Prouilhe. Mais la Règle de Saint Sixte, monastère romain rassemblé par Saint Dominique, montre que les soeurs sont vraiment partie prenante du projet apostolique de celui-ci.

Comme aux frères, Saint Dominique donne à ses soeurs la Règle de saint Augustin qui façonne un style de vie fraternel orienté vers le salut de tous les hommes. Le choix de la règle donne un type original d’insertion ecclésiale en référence aux actes des apôtres avec les accents : prière, enseignement, partage, mission commune, amour fraternel.

Après la première expansion à Rome, Madrid et Bologne, les monastères dominicains ont essaimé en Europe, puis dans le monde.
En France ils ont connu trois grands moments dans l’histoire de leur développement :

Le premier, le plus important, est lié aux courants spirituels des XIVème et XVème dans la vallée du Rhin (Unterlinden et Constance), animé et soutenu en partie par des frères Prêcheurs (Eckart, Tauler, Suso).

Le XVIIème siècle avec l’influence du monastère de Sainte Praxède d’Avignon et de Sainte Catherine de Toulouse, fondateurs d’une vingtaine de monastères. Dans l’un et l’autre cas se rencontre l’influence décisive du frère Sébastien Michaelis, promoteur d’un mouvement de renouveau dominicain en France.

Enfin le renouveau de la vie monastique consécutif à la restauration de l’Ordre en France par Lacordaire.

Quelques monastères ne connurent pas d’interruption pendant la Révolution.

En Italie, on pourra noter également l’influence sur certains monastères de la spiritualité de Sainte Catherine de Sienne et de Savonarole qui ont suscité des sortes de réveils.
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Arbre généalogique de l’Ordre