homélie pour le 4e dimanche de carême, frère Henry DONNAUD, OP

 

Nous pouvons essayer de remettre  l’homélie dans le contexte actuel.

En entendant cette parabole, on pense déjà à ce que nous chanterons la Nuit de Noël : Bienheureuse faute d’Adam… Mais comment le péché qui est mauvais peut-il être bienheureux ? Les théologiens ne peuvent que s’offusquer d’une chose pareille mais il faut terminer la phrase : Bienheureuse faute d’Adam qui nous valut un tel rédempteur ! Là on peut comprendre et s’émerveiller.

En y regardant de plus près, on s’aperçoit que les deux fils ne connaissaient pas leur père.

L’aîné ne peut pas comprendre parce qu’il pense avoir toujours tout bien fait comme il doit. Et il pense que son père tient les comptes. Mais il n’a pas pu découvrir l’immensité du cœur de son  Père.

Le second, il est dit qu’il entra en lui-même. C’est une conversion, il réfléchit. Chez mon père, c’était bien et si je sais tourner mes mots, je pourrais peut-être revenir. S’il demande à un ami, celui-ci peut lui conseiller d’écrire une lettre pour préparer son arrivée. Il n’a pas compris combien son père l’aime. Il a réfléchit mais il ne comprend pas non plus l’amour du père.

A la fin, les deux fils ont à réfléchir à l’amour miséricordieux de Dieu. Nous  pouvons  être gênés par notre péché. Ou bien vouloir être dans la droite ligne.

Mais la vraie conversion, c’est d’entrer dans la miséricorde de Dieu. C’est comprendre la profondeur de l’amour de Dieu plutôt que de le voir comme un père comptable.

Le fils aîné ne s’est jamais éloigné de son père mais Jésus, Lui, s’est « éloigné » du Père pour venir chercher le pécheur.

Jésus s’est humilié pour que nous puissions commencer le chemin de miséricorde : contre le péché mais vers le Père.

Dimanche 27 mars 2022

4ème de Carême

Frère Henri DONNAUD

Jos. 5, 10-12 ; 2 Co.5, 17-21 ; Lc. 25, 1-3. 4-32