homélie du 28e dimanche du TO, frère Pierre-Alain MALPHETTES, OP

 

 

Voilà qui est insolite !

Unique exemple dans les quatre évangiles !!

L’interpellation de Jésus !!! Jésus, suivi de Maître.

En dehors des Apôtres, personne ne nomme Jésus par son nom.

On en connaît le sens : Dieu sauve.

Ensuite, ils appellent Jésus Maître.

Ici, la rencontre avec Jésus fait jaillir cette conviction

Ces dix lépreux sont déjà des disciples, prêts à obéir.

Le disciple écoute la voix de son Maître !

D’ailleurs le mot grec exprime, ici plus qu’ailleurs dans l’Evangile, une nuance de grande profondeur qui équivaut à une confession de foi.

Pour se déclarer ainsi devant Jésus, d’emblée, il faut que le fond de leur souffrance soit grand. Rejetés qu’ils sont dans toutes leurs relations :

*familiales

*sociales

*religieuses

Ils ne peuvent s’approcher de personne. La lèpre du péché transpire de leur peau.

Alors ils élèvent la voix : Jésus, Maître, aie pitié de nous !

* On les comprend : il faut que Jésus les entende !!!

* Mais plus encore, c’est une supplication.

On ne l’imagine pas à mi-voix.

Une supplication est toujours intense et forte.

Jésus est leur dernier espoir.

Et l’étonnement gagne

– car Jésus ne les guérit pas immédiatement.

– mais il leur dit : Allez vous montrer aux prêtres  (pour faire constater leur guérison), c’est comme si on commençait par vérifier.

Ne faisons pas à ces lépreux un mauvais procès : – ces hommes ont la foi,

– leur foi est même grande.

Comme un seul homme, ces lépreux obéissent

Le disciple de Jésus obéit, sans bien comprendre. Mais il fait confiance.

Ils ont beaucoup entendu  parler de Lui : de ses miracles et de ses enseignements.

Et là !!! Il y a quelque chose très important pour nous, c’est l’obéissance confiante, en la Parole de Dieu, qui nous conduit sur le chemin de guérison.

Alors, ils se lancent sur la route de Jérusalem, pour aller au Temple voir les prêtres. La Parole de Jésus est leur espérance

L’Évangile, c’est un tout !!!

La Passion  n’est que l’accomplissement final

-l’aboutissement final

– la Révélation finale.

C’est en acceptant ce que Dieu demande, qu’on obtient ce qu’on espère.

Et la guérison vient en chemin. Ces hommes ont incontestablement la foi.

Pour ce qui est du Samaritain,

Lui a double peine : il est pécheur ;

Il est hérétique

Double rejet.

Et c’est lui qui, en prenant conscience de sa double guérison, revient sur ses pas,

En louant Dieu à haute voix.

Et cette action de grâce s’achève en adoration du Christ.

Où sont l’action de grâce et l’adoration, frères et sœurs, dans notre vie ?

Où bien sommes-nous comme les neuf autres, repris par la vie, ingrats, oublieux des nombreux bienfaits de de Dieu ?

Dimanche 9 octobre 2022

28ème du temps ordinaire – année C

Frère Pierre-Alain MALPHETTES

2 R. 5, 14-17 ; 2 Tm. 2, 8-13 ; Lc. 17, 11-19