Dimanche de Pentecôte, homélie du frère Pierre-Alain MALPHETTES

La Pentecôte

Pour parler de l’Esprit Saint, de ce qu’Il fait, de ce qu’Il est, saint Luc, l’auteur des Actes des Apôtres utilise images et symboles qui nous permettent de saisir Celui  qui, par nature, est insaisissable.

1er symbole et 1ère image : Le Vent

Le vent a quelque chose immatériel : « Tu ne sais ni d’où IL vient, ni où Il va ».

On ne peut ni l’enfermer, ni l’arrêter. A Marseille où j’ai passé 15 ans, quand souffle le mistral, c’est lui qui fait le ménage. L’Esprit Saint souffle comme le vent. Quand on Le laisse entrer, Il fait le ménage, Il fait de la place afin que le Christ entre en nous.

C’est Lui qui cherche sans cesse à repousser les limites de l’Eglise pour lui adjoindre de nouveaux enfants. Il va parfois très loin chercher ceux dont le Christ a besoin pour Son Eglise. Il a une imagination débordante. On Lui ferme la porte, Il entre par la fenêtre. On Lui ferme la fenêtre, il entre par le soupirail, tel le vent.

Quand Il entre dans une âme, Il a renouvelle de fond en comble et lui donne des dons insoupçonnés. L’Eprit Saint !!! Une grande force avec laquelle il faut être docile.

Autre symbole, autre image : Le Feu

Lui aussi a quelque chose d’immatériel. Lui non plus, on ne peut pas le saisir. Très difficile à arrêter, il se propage facilement.

Ainsi de l’Esprit Saint, qui enflamme les cœurs à partir de Celui du Christ.

Il est l’image de l’Amour qui se donne et se communique.

Il enflamme le cœur pour le Christ. Il enflamme le cœur  de la charité du Christ.

Il brûle dans le cœur tout ce qui freine la charité du Christ. Il réchauffe les vies glacées, givrées par le péché. L’Esprit Saint a la mission d’éclairer notre vie, de la guider, de discerner.

Sa lumière entretient la lumière de l’Evangile.

3ème symbole, 3ème image : L’eau

L’eau se répand. Sans l’eau, pas de vie ! La Parole se répand aussi ainsi. La Parole, c’est l’amour reçu, c’est l’amour donné. L’Esprit Saint distribue à chacun, sous une forme unique l’amour du Christ dont chacun a besoin pour répondre à sa vocation propre sans cacophonie.

L’Esprit Saint se démultiplie. Il se met en quatre –au moins !- pour que chacun puisse répondre.

Le langage universel de l’Amour, c’est celui dont le Père Hamel, celui dont le colonel Beltrame, ont donné un exemple éloquent.

Ce langage-là : donner sa vie pour autrui, mourir à la place de l’autre,

quelle que soit la culture à laquelle on appartient,

quelle que soit la langue que l’on parle,

ce langage-là se passe de traducteur, de dictionnaire. Ces exemples ont fait le tour du monde : tout le monde comprend !

Ce que le Christ a fait a une portée indépassable. Dans l’expression de l’Amour, on ne peut aller plus loin.

Que l’Esprit Saint nous pousse vers la Vérité toute entière !

 

Act. 2, 1-11 ; Ga. 5, 16-25 ; Jn. 15, 26-27. 16, 12-15