DIMANCHE DES RAMEAUX, Homélie du frère Pierre-Alain MALPHETTES, op

 

Une longue procession va nous mener du cloître au chœur de l’Eglise, en passant par la cour, le parvis et l’entrée.

A l’image de ce qu’est notre vie, une longue marche à la suite du Christ.

Il est notre Roi, c’est Lui que nous acclamons,

C’est Lui qui nous sauve,

C’est Lui que nous suivons,

Il nous conduit, Il conduit l’humanité jusqu’à la consommation des siècles, auprès du Père.

Que ferions-nous sans Lui ?

Dans cette longue marche, déjà à notre échelle personnelle, nous allons faire une étape déterminante, qui va tout changer. C’est celle de la croix.

C’est là que nous allons découvrir comment Il nous sauve.

C’est là que nous apprenons à nous laisser aimer.

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Suivant le Missel, le Frère fait une monition avant la lecture de la Passion selon saint Luc.

Ce récit de la Passion du Seigneur, nous allons le lire d’un seul trait, sans commentaire.

Nous allons l’écouter avec bienveillance, mieux, avec espérance.

C’est une bouée de sauvetage.

Le noyé que nous sommes, dans les tourments de ce monde, doit s’y accrocher et ne pas le lâcher.

Il faut recevoir cet évangile comme une grâce :

Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures.

C’est une annonce. Une bonne nouvelle qui nous est communiquée.

Elle est à recevoir dans sa nouveauté, dans sa vérité. Jésus est le Messager, Il est aussi le Message

C’est sa Personne que nous rencontrons.

Dans le récit que nous allons entendre, il y a beaucoup de personnages et, forcément l’un d’entre nous est là.

Qui sommes-nous ?

Il y a le bon larron et les autres larrons.

Sommes-nous avec les soldats, un peu paumés, qui suivent le mouvement.

Il y a le centurion romain touché par la grâce.

Simon de Cyrène qui, tant bien que mal, aide Jésus à porter sa croix.

Sommes-nous de ceux qui s’en lavent les mains ?

Ou bien sommes-nous dans la foule qui regarde de loin et ne se sent pas concernée ?

Ou bien, parmi eux, peut-être, qui pleurent et gémissent sur eux-mêmes ?

Qui sommes-nous ? Où sommes-nous ?

Ne laissons pas cette parole sans écho,

suspendue dans le vide. Comme une lettre morte.

Elle cherche un cœur bien disposé,

une oreille disponible,

un corps accueillant pour y prendre chair.

Faisons maintenant silence.

Faisons monter une invocation à l’Esprit Saint,

et écoutons.

Dimanche 14 avril 2019