Homélie du frère Benoît VANDEPUTTE, op, du samedi 12 août

 

          Mes sœurs, nous pourrions nous embarquer – en frémissant- avec la 1ère lecture dans ne réflexion  sur la destinée du peuple d’Israël, sur la Terre Sainte et sur le sort du peuple palestinien. Car tout ce que nous avons entendu évoque les réalités très concrètes : les phylactères, les mézouzas, les téphilims, mais aussi les maisons vides et celles que vous n’avez pas construites, les oliviers que vous n’avez pas plantés, les citernes que vous n’avez pas construites…

Gardons cela à cœur pour notre méditation.

Avec l’évangile, nous pourrions nous embarquer sur une réflexion plus théologique et sur ces deux notions :

Ex  opere operato

Ex  opere operantis

Car les disciples n’y arrivent pas !

Au cœur de l’opere operato nous devrions si nous sommes missionnés par le Seigneur d’accomplir tel qu’il se doit les signes qu’Il nous a laissés, sa puissance agit. On devrait. Révisons notre saint Augustin  lors de la crise donatiste.

Au nom de l’opere operantis, nous pourrions penser – aidons-nous de saint Jean-Marie Vianney, fêté il y a peu et de son succès comme confesseur- que le signe est plus assuré avec celui-ci qu’avec  celui-là. Le charisme personnel  peut décupler la puissance de Dieu.

Jésus porte le manque de foi des disciples. IL ne s’agit donc ni de magie ni d’automatisme. La foi, singulièrement en l’Esprit Saint, demeure la condition de probabilité pour l’efficacité des signes de Dieu. C’est appliquer à la vie de l’Eglise ce que Jésus dit de la vie avec Lui lorsqu’il est question de croissance et de fructification : Sans Moi, vous ne pouvez rien faire (Jn. 15, 5).

 

18ème semaine per annum

Frère Benoît VANDEPUTTE

Deut. 6, 4-13 ; Mt. 17, 14-20